Il y a toujours une histoire derrière un plat cuisiné. Je pars de rien et je me retrouve avec un petit chapitre de ma vie, comme une tâche accomplie dans la liste interminable des « choses à faire ». Un peu comme si je m’inventais de nouvelles missions dès que je touche un objet ou que je pense à quelqu’un. Je ne m’ennuie pas, au contraire, je n’ai même pas assez de temps pour faire tout ce que j’ajoute à ma liste !
La petite histoire de cette recette est assez vieille. Ma mère faisait (nous faisait faire) mariner des travers de porc. Il fallait ensuite les rouler dans une texture entre la chapelure et la brisure de riz, les ranger dans un plat en terre recouvert de pomme de terre, puis mettre à cuire au bain-marie très très longtemps. Ce plat était excellent : aussi long à préparer que bon ! Parfumé, original, la viande était confite au sel, tandis que le riz était moelleux, cuit à la vapeur et au gras de viande.
Pour la réussir, il fallait bien sûr un ingrédient introuvable en France : une brisure de riz aussi fine que de la chapelure et parfumée au mélange 5 parfums. Heureusement que j’en avais fait le stock à Shanghai.
Ensuite, des travers de porcs découpés, de la sauce soja, du sucre et une casserole en terre cuite. L’affaire se complique. J’ai rapidement fait le tour de mes casseroles et j’ai conclu qu’il me fallait un plan B. Et puis bingo : riz = cuiseur à riz, tout simplement.
Préparation :
Débiter les travers de porc, les faire mariner minimum 24h en les retournant dans un mélange de 1 volume de sucre pour 2 volumes de sauce soja light. Au bout de ce temps, la viande aura commencé à « cuire » : elle devient presque translucide.
Rouler les morceaux de viande dans la chapelure, puis ranger dans le bol du cuiseur à riz. Ajouter un demi verre d’eau et commencer la cuisson.
Au bout d’une heure, c’est cuit : les morceaux de riz ont gonflé et enrobent les morceaux de viande confite.
J’ai passé quelques morceaux au four pour les réchauffer (15 min à 200°), ça les a rendus un peu croustillants sur les pointes.