Georges le composteur – DIY

Faisant partie de la communauté urbaine de Bordeaux (CUB ou Bordeaux Métropole), je suis éligible à la distribution de composteur. Merci la ville ! Sauf que (bonne nouvelle) de plus en plus d’habitants se mette à réduire leur quantité de déchets et profiter de leurs déchets verts. Il n’y a donc plus de réservation possible pour avoir un composteur.

Je me suis donc lancée dans la fabrication d’un composteur en bois. Je vous présente Georges le composteur ; c’est moi qui l’ai fait !

Pour cela, j’ai acheté un bac en bois en kit (25€) d’1m3 environ, auquel j’ai ajouté du grillage de 13mm, une trappe, et un couvercle en « chute de parquet » et macramé.

Avant d’aller plus loin, voici un petit aparté sur l’autoclave :

Le bois traité par autoclave n’est pas approuvé par tous les utilisateurs de composteur. En effet, le bois est traité par produit chimique pour résister aux attaques des champignons et des insectes. Il a de fortes probabilités pour que les produits passent dans le compost, puis dans les légumes du potager.

D’un autre côté, nous consommons également des viandes d’animaux et de poissons traités sous antibiotique. D’après ce site, le bois traité par autoclave est normé et pas si dangereux que cela puisse paraître :

[Les produits de préservation] sont à base de matières actives dispensées en très faibles quantités et que l’on retrouve dans les domaines phyto-sanitaires et pharmaceutiques.
Ils sont tout à fait autorisés par la Directive Biocide Européenne, officialisés en France par décret. Ces produits sont sous certification CTB P+ qui intègre la notion d’efficacité et une évaluation santé-environnement par des experts tox-écotox indépendants.

C’est également un argument de plus pour ne pas utiliser de pesticide dans mon potager : il y en aura déjà dans le compost :-).

Ceci étant dit, voici la liste de ce que j’ai trouvé au magasin de bricolage pour 50€ :

  • une grande cagette en lattes de bois en kit, d’environ 1m de côté, traité en autoclave
  • des chutes d’1m de long de lattes de parquet en bois brut, que j’ai traité à l’huile de lin
  • une chute de baguette d’angle d’1m aussi (jour de chance !), traité à l’huile de lin également
  • un rouleau de grillage vert, avec des petits trous de 13mm
  • un loquet de porte
  • et une petite pelote de ficelle.

Concernant l’emplacement, il faut une zone en plein soleil. De plus, le composte sera à même le sol. J’ai donc dégagé 1m2 de sol, puis ratisser pour avoir un joli plat. A 30°C, en plein soleil, c’était le plus dure de tout ce tuto.

DIY En cours
Quelques illustrations du sujet : Georges ouvert, Georges fermé.

Après avoir monté le kit, j’ai déroulé le grillage à l’intérieur et fixé l’ensemble avec du fil fourni sur le rouleau. 4 points de fixation suffisent, c’est super léger.

Pour la trappe au pied du composteur, j’ai juste scié la dernière latte de bois (avant montage) et coupé le grillage à la largeur de la latte (après montage). La mise en place du loquet de porte a été bien plus compliquée : je m’y suis reprise à 3 fois avant d’être correctement aligné ! Petite astuce : il ne faut pas visser trop serré, sinon le métal se déforme et le loquet ne glisse plus.

Concernant le couvercle, j’ai eu la chance de trouver de nombreuses chutes de bois à la bonne taille. Pour les traiter, il m’a suffit de les enduire d’huile de lin et de les laisser sécher toute une nuit. Après une semaine de tempête et de pluie, le bois semble encore en parfait état.

Avec 3m de ficelle à chaque fois, j’ai fait 5 lignes de noeuds pour tenir les lattes : 4 noeuds – 1 latte – 4 noeuds – 1 latte… Et ainsi de suite jusqu’à la baguette d’angle que j’ai percé de 5 trous pour y faire les noeuds finaux. La baguette d’angle me permet de maintenir le tout bien en place, et sert également de « poignée ».

Petite mise à jour : ce que j’y mets et ce qu’il en devient

  • Pas de restes carnés, ni poissons, ni produits laitiers. En effet, mon jardin est régulièrement visiter par de nombreux animaux (ne m’appartenant pas). Un jour j’ai une une énorme poule, puis un chien, et souvent des chats. De nombreux rapaces nichent également dans les alentours. Donc, il vaut mieux éviter de les attirer.
  • Pas de papier, ni de carton non plus car il faudrait les broyer avant de les mettre au compost.
  • D’ailleurs, il faut éviter les feuilles de chêne qui se décomposent très lentement.
  • Donc principalement, j’y mets du café, des coquilles d’oeuf et des déchets verts : épluchures, graines, noyaux, pelouses, restes d’artichaut et de pastèque, etc.

Parait-il qu’il faut l’arroser pour le maintenir humide. Ici, il pleut presque autant qu’en Bretagne (plus même), donc je saute cette étape.

Par contre, je le mélange une fois par mois. Cela a été la bonne occasion pour acheter une foufourche. On fait ce qu’on peut quand on n’a pas de papaye.

Et voilà le résultat après six mois : un beau compost bien noir, à la truffe humide et brillante. La fin de l’hiver est le moment idéal pour fertiliser son sol. J’en profite donc pour un tamiser un grand bac et le déverser dans le potager. Remarquez le joli tamis tout pourri, fabriqué en cagette de pommes et grillage vert.

Compost fini
Après 6 mois de compost

Amusez-vous dans votre jardin !

Geoges the composter

Being part of the urban community of Bordeaux (CUB or Bordeaux Métropole), I am eligible for composter distribution. Thank’s the city! Except that (good news) more and more people are starting to reduce their waste and enjoy their green waste. There is no longer any reservation possible for a composter.

So I started making a wooden composter. Let me introduce George the composter, I did it myself!

For that, I bought a 1m3 wooden box in kit (25 €) of 1m3, to which I added mesh of 13mm, a trapdoor, and a lid in « scrap wood parquet » and macrame.

Before going further, here is a little aside about the autoclave:

Autoclave treated wood is not approved by all composter users. Indeed, the wood is treated by chemical to resist attacks of fungi and insects. It is likely that the products will pass into the compost and then into the vegetable garden.

On the other hand, we also eat meat from animals and fish treated with antibiotics. According to this site, autoclave treatment is standardized and not so dangerous as it may seem:

[Preservatives] are based on active ingredients dispensed in very small quantities and found in the phyto-sanitary and pharmaceutical fields.
They are fully authorized by the European Biocide Directive, formalized in France by decree. These products are under CTB P + certification which integrates the concept of efficiency and a health-environment assessment by independent tox-ecotox experts.

This is also another argument for not using a pesticide in my garden: there will already be in the compost :-).

That said, here is the list of what I found at the hardware store for 50€:

  • a large wooden batten box in a kit, about 1m square, treated with autoclave
  • 1m long strap of raw wood parquet, which I treated with linseed oil
  • a strap of 1m angle trim (lucky day!), also treated with linseed oil
  • a roll of green mesh, with small holes of 13mm
  • a door latch
  • and a small ball of twine.

Regarding the location, you need an area in full sun. In addition, the compost will be on the ground. So I cleared 1m2 of soil, then rake to have a nice flat. At 30 C under the sun, it was the hardest.

After mounting the kit, I unrolled the mesh inside and secured the assembly with wire provided with the mesh. 4 fixing points are enough, it’s super lightweight.

For the hatch at the bottom of the composter, I just sawed the last wooden batten (before mounting) and cut the wire mesh to the width of the batten (after assembly). The installation of the door latch was much more complicated: I needed 3 times before being properly aligned! Small tip: do not screw too tight, otherwise the metal is deformed and the latch does not slip.

Regarding the lid, I was lucky to find many wood straps in the right size. To treat them, I coat them with linseed oil and let them dry overnight. After a week of storm and rain, the wood still seems in perfect condition.

With 3m of twine each time, I made 5 lines of knots to hold the batten: 4 knots – 1 batten – 4 knots – 1 batten… And so on until the angle trim where I pierced 5 holes to make the final knots. The corner trim allows me to hold everything in place, and also serves as a « handle ».

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