Voyage au Maroc, entre Marrakech et la Vallée de l’Ourika

Sous un joli soleil couchant, nous atterrissons sur le tarmac de l’aéroport international de Ménara. Le Maroc nous accueille avec l’appel à la dernière prière ; nous sommes immergés de suite dans une ambiance spirituelle et apaisante.

Mohammed du Riad Qadwa est venu nous chercher. Il nous emmène sur la route de Sidi Abdhoula Ghiat à 15 km de Marrakech : c’est rustique, calme, exactement ce qu’il nous faut. Nous sommes installés dans une « chambre avec terrasse » de 30 m² – excusez, mais c’est la taille de mon ancien appartement. Nous faisons la connaissance de la très sympathique équipe d’Ousni.

Vendredi Saint, le restaurant gastronomique Dar Moar

Le lendemain, c’est Vendredi saint. Pas grand chose d’ouvert sur Marrakech le matin, alors nous allons flâner dans la Kasba. Là, il y a la Coopérative des femmes qui travaillent l’argan pour en faire de l’huile et de la pâte à usage cosmétique. (L’huile comestible est issue du pressage comme l’huile d’olive.)

Puis nous profitons d’un hammam en duo au « 5 couleurs ». Il n’était pas assez chaud à mon goût, trop pour l’Homme du nord. C’est bien la première fois que je me fais laver de la tête aux pieds : plus propre c’est pas possible ! Il s’en est suivi la première et dernière séance de pédicure de ma vie. La pédicure s’inscrit désormais dans ma liste des choses inutiles et chronophage, c’est-à-dire : à bannir.

Voyage au Maroc, entre Marrakech et la Vallée de l'OurikaAprès un déjeuner rapide mais délicieux de brochettes et viennoiserie, on se promène place Jemaa El Fna, au souk, on visite les tombeaux Saadiens, puis on prend un thé à l’Arbousier et enfin un verre au Café Arabe. Il pleut, ce n’est pas évident, mais on est tellement content:encoded d’être là, alors on s’en fout et on se dirige vers le restaurant gastronomique Dar Moar.

Alors, la gastronomie marocaine, c’est comment ? Un service impeccable, des gens qui sourient, un orchestre discret, une jolie terrasse en hiver réchauffée par la lumière des bougies… Et puis :

Voyage au Maroc, entre Marrakech et la Vallée de l'OurikaDix-sept hors-d’oeuvre chauds et froids. Présentées dans des minis tajines de toutes les couleurs top kawaii, chacune a sa spécificité. Il y a même un confit d’oignon à l’eau de rose.

– Pleins de petits pains berbères aux graines et aux céréales

– Une pastilla de pigeon en tajine : c’est succulent ! Le mélange des épices est juste, c’est moelleux, fin et consistant à la fois. En accompagnement, on a le choix entre un couscous de semoule de blé ou bien d’orge. L’orge est plus gros et plus moelleux. Le blé est plus « sec » et soyeux en bouche.

J’ai choisi un vin gris de Meknès Domaine de Sahari. Il est fruité et légèrement acidulé. Avec ces mélanges d’épices et de sucré-salé, c’est un bon compromis.

Nous rentrons repus au riad avec la navette de Mohammed.

Samedi Vache-qui-Rit et dromadaires


Le lendemain, nous nous perdons dans les ruelles étroites de Marrakech en voulant acheter du pain et de la Vache-qui-Rit (le menu officiel du Marrakchi). On se retrouve au Cyber Parc, où l’Homme se fait baratiner par un monsieur qui lui parle de foot. Il nous indique le chemin puis demande à son nouvel ami une pièce. Mais en fait, ce que tu ne sais pas, c’est que c’est moi le porte-monnaie et que moi, le foot, j’y connais rien.

On finit par arriver au Jardin de Majorelle après avoir traversé le nouveau quartier de Ghéliz. Nous sommes d’accord : si on nous offre la maison, on de dit pas non, par contre, on ne l’achèterait pas. Dans l’ensemble, c’est joli et très bleu (bleu Majorelle), plein de cactus et de bambous phalliques et le sol est une grande dalle de ciment rouge.

Voyage au Maroc, entre Marrakech et la Vallée de l'OurikaOn en profite pour aller faire quelques emplettes chez Acima (le Auchan local) avant de prendre un taxi qui nous emmène à la Palmeraie. Là, on se laisse aller pour un tour de dromadaire.

Je m’explique : le dromadaire c’est top, je n’en avais jamais fait avant (je crois). Le dromadaire dans une palmeraie en cours de plantation, c’est une idée du Génie-du-tourisme pour réussir à exploiter un champs de palmiers en pleine ville, où il n’y a strictement rien à faire. Le tour de dromadaire dans la Palmeraie à 350 Dirham c’est… sans commentaire… Mais c’est cool, on a fait du dromadaire ! (Il nous faudra absolument revenir pour faire du dromadaire dans le désert.)

Il est trop tard pour aller à la Tannerie, le taxi nous dépose donc au Jardin du Minaret. On profite de cette fin de journée pour dénicher à dîner pas trop cher (pour le coup). Et on se retrouve avec le meilleur tajine que je n’ai jamais mangé : le tajine de poulet aux olives et citron confit (au Bakchich café, sur la Place Jemaa el Fna prendre à gauche du restaurant Le Marrakech). Quelques pâtisseries et un thé après, la navette nous ramène. Ousni nous accueille et nous passons une charmante nuit à refaire le monde.

Voyage au Maroc, entre Marrakech et la Vallée de l'Ourika

Dimanche : jour de marché

Le dimanche matin, il nous emmène au marché de Sidi Abdhoulat Ghiat. C’est un marché aux mille et une senteurs et aux mille métiers. Ousni nous explique qu’une seule fois par semaine, il est possible pour les villageois d’acheter des légumes, de la viande, des épices, de se faire raser ou encore de faire réparer chaises et chaussures.

L’Homme se fait raser de très très près. Tandis que je me mange une frite par un petit garnement, qui se prend en retour une belle taloche par un grand. Ça c’est fait. Ousni nous invite à partager une délicieux tajine au bœuf cuit au charbon. Je suis fan du pain berbère et de ces énormes morceaux de courges et de pommes de terre dans les plats !

Nous repartons en bus pour le centre ville de Marrakech.

Après quelques heures de flâneries au souk (il n’y a vraiment rien à faire sur cette place !). Il est (enfin) l’heure de dîner. C’est assez drôle de se faire alpaguer et harceler par presque n’importe qui dans la rue. Toujours avec le sourire, une petite blague bien placée voire une flatterie… J’ai envie de sourire en retour et de blaguer avec eux. Mais je me retiens de parler à tout le monde car il va bien falloir choisir un restaurant.

Et nous choisissons le restaurant Brahim 2, celui qui affiche fièrement le logo du Guide du Routard. C’est une grossière erreur touristique : ambiance musicale, couscous peu épicé et service hypocrite. C’est assez cher pour ce type de prestation. D’ailleurs, la clientèle parlait essentiellement hollandais ou français.

… La suite la semaine prochaine…Voyage au Maroc, entre Marrakech et la Vallée de l'Ourika

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